Saints guerisseurs et des Saints dont le nom est associé à une maladie commençant par la lettre : M

Jusqu’au XIXe siècle, l’efficacité de la médecine était très modeste, et les malades préféraient s’adresser aux saints guérisseurs. On donnait les noms des plus célèbres d’entre eux aux maladies qu’ils étaient censés guérir :

Maur

Mal de Saint Maur : La goutte

Moine italien, de l'abbaye du Mont-Cassin, disciple de St-Benoît, il diffusa la règle bénédictine en Gaule au VIe siècle. Célèbre est la légende qui le décrit marchant sur un lac pour sauver le jeune Placide (futur St Placide) tombé à l'eau. Ses reliques sont à l'abbaye de St-Maur-des-Fossés.

Mathurin

Mal de Saint Mathurin : La folie

Né à Larchant à la fin du IIIe siècle d'un père chargé d'exterminer les chrétiens par l'empereur Maximien, il est baptisé secrètement à 12 ans, convertit ses parents, devient prêtre à 20 ans ; la légende dit qu'il aurait bénéficié d'un don pour calmer les énergumènes et chasser les démons. Sa réputation s'étend : emmené à Rome pour soigner Théodora, la belle-fille de l'empereur, il lui fait boire de l'huile qu'elle vomit avec le démon. Il vécut encore 3 ans à Rome. Son corps fut ramené à Larchant . Invoqué pour les fous et les "épouses insupportables", il est le patron des bouffons, des clowns, mais aussi des marins en Bretagne et des potiers d'étain à Paris. Sa fête est le 1er novembre.

Martin

Mal de Saint Martin : L'ivresse

Fils d'un officier de la cavalerie romaine, né en Pannonie vers 316, il est élevé à Pavie où son père s'est retiré. À 10 ans, il demande à être instruit dans la religion chrétienne puis souhaite mener une vie monastique, mais son père, païen, l'enrôle de force dans la cavalerie romaine. Lors d'un passage de sa cohorte près d'Amiens, âgé de 18 ans, il coupe en deux sa cape et en donne la moitié à un mendiant croisé sur la route (pourquoi la moitié, parce que selon la coutume, l'autre moitié ne lui appartenait pas mais appartenait à la cavalerie). À 40 ans, rendu à la vie civile, il se rend à Poitiers où il reçoit de l'évêque St Hilaire le plus bas des ordres mineurs, par humilité. Il part évangéliser la Pannonie puis revient en Gaule : ordonné prêtre, il fonde un monastère à Ligugé où les chrétiens de Tours viennent le kidnapper pour le porter sur le trône épiscopal ; il est sacré le 4 juillet 371. Il fonde un monastère à Marmoutiers où il mène une vie simple. Il aurait évangélisé la région de Trèves et le Luxembourg. Mort en 397, une église est érigée à Tours où se recueilleront Clovis, Charlemagne, Philippe-Auguste, St-Louis, Henri IV, Louis XIV. Sa fête est célébrée le 11 novembre.

Marcoul

Mal de Saint Marcoul : Les écrouelles

Né dans la colonie saxonne implantée à Bayeux, il est ordonné prêtre ; Childebert Ier lui donne un terrain dans le Cotentin pour bâtir un monastère. Il entre en relation avec St Hélier, qui évangélisera Jersey. Là, il l'assistera dans ses derniers moments, en 558. Durant les invasions normandes, ses reliques furent transférées dans l'Aisne, à Corbery, où les rois de France allaient en pèlerinage avant de procéder au toucher des écrouelles. Le septième enfant mâle, appelé Macou, aurait le même pouvoir de guérison.

Marcel

Mal de Saint Marcel : La gangrène

Mort en 310 à Romain, il est élu pape en 308 en remplacement de Marcellin, martyrisé 2 mois avant. Il crée de nouvelles catacombes, divise Rome en 25 paroisses. L'empereur Maxence le fait arrêter et lui demande de sacrifier aux idoles ; il répond que "la Foi lui est plus chère que la vie". Maxence le fait flageller mais ne lui ôte pas la vie, préférant l'humilier en l'enfermant comme esclave dans les écuries impériales. Racheté en secret à ses gardiens par des fidèles, il est de nouveau arrêté par Maxence et condamné à être palefrenier dans un haras établi à l'emplacement d'une église. Il y mourut et fut enseveli dans la catacombe de Priscille. Ce fut le dernier pape martyrisé.

Mercurial

Chevalier aragonais, il participe à la reconquête de l'Espagne et il est tué à Vielle Louron par les Sarrasins ; il aurait guéri un roi d'Espagne du diabète et il est donc invoqué par les diabétiques.

Mathurin

Alors que son père martyrise les chrétiens, il se convertit, est prêtre à 20 ans et il guérit la belle-fille de l'empereur atteinte d'un dérangement cérébral : on l'invoque contre les maladies mentales.