Saints guerisseurs et des Saints dont le nom est associé à une maladie commençant par la lettre : A

Jusqu’au XIXe siècle, l’efficacité de la médecine était très modeste, et les malades préféraient s’adresser aux saints guérisseurs. On donnait les noms des plus célèbres d’entre eux aux maladies qu’ils étaient censés guérir :

Antoine de Padoue

Le Feu de Saint Antoine : les douleurs du zona

Né à Lisbonne en 1195, il entre au monastère augustinien de Sao Vicente puis à Coimbra où il étudie les sciences humaines et la théologie ; prêtre en 1220, il entre chez les Franciscains, séjourne au Maroc qu'il doit quitter pour raison de santé, il arrive en Sicile, puis à Assise où il vit en ermite au Monte Paolo ; puis à la demande de ses supérieurs, il devient prédicateur en Romagne, à Rimini, à Bologne ; à la demande de St François, il enseigne la théologie et il est nommé docteur de l'Église ; il est envoyé prêcher chez les Albigeois, à Montpellier, puis à Limoges, à Bourges, au Puy en Velay ; rentré en Italie, il est supérieur provincial en 1227 ; il séjourne à Padoue où il écrit ses célèbres Sermons et il se retire à l'ermitage de Camposanpierro où il meurt en 1231 ; il fut canonisé dès 1232.

Antoine de Thèbes ou le Cénobite (251 - 356)

Le Feu Saint Antoine : l'ergotisme

Ami de l'évêque d'Alexandrie, Athanase, qui écrira sa vie, il fuira la persécution de l'empereur Dioclétien et deviendra ermite dans le désert d'Égypte ; il est à l'origine de l'érémitisme qui prône la recherche spirituelle dans la solitude, le silence et la méditation. Comme la solitude peut être dangereuse, et très célèbre est l'épisode de sa tentation, où le diable qui aurait pris l'apparence d'un cochon, lui aurait proposé des jeunes femmes désirables à souhait, et à laquelle il aurait résisté, le cochon devenant alors un paisible compagnon : cette péripétie a été reprise en romans (Flaubert), en peinture (Teniers, Bosch, Tiepolo, Véronèse, Cézanne, Dali) et en musique. Il fut élaboré le cénobitisme, qui conseille aux ermites de se regrouper : il y eut jusqu'à 10 000 ermites en Égypte. Arles se targue de conserver les reliques du saint. Il est souvent représenté avec un cochon à ses pieds ou tenant une clochette. Il est invoqué depuis une 'épidémie' d'ergotisme qui eut lieu en France au XIe siècle et pendant laquelle les prières qui lui furent dédiées auraient permis de nombreuses guérisons.

Apolline

Jeune fille vivant à Alexandrie, en 248, lors du massacre des chrétiens, on lui brisa d'abord la mâchoire et les dents puis, comme on lui donnait le choix entre l'apostasie et le bûcher, elle se précipita dans les flammes ; invoquée pour les maux de dents, l'iconographie la montre une tenaille entre les dents.

Anne

Elle se désespérait d'avoir un enfant quand à un âge déjà avancé, un ange vint l'avertir qu'elle serait mère : et ce fut la naissance de Marie, la mère du Christ : elle est invoquée par les femmes stériles ou en cas de dystocies.

André

Pêcheur du lac de Tibériade, disciple de Jean puis apôtre de Jésus, lors de la multiplication des pains, c'est lui qui amène à Jésus le jeune enfant avec les 5 pains et les 2 poissons : il combat les maladies infantiles. Il fut crucifié en Grèce, en l'an 60, sur une croix en X.

Amand de Maestricht (594 - 684)

Né près de Nantes, il fut d'abord ermite dans le Berry puis évangélisa la Gaule jusqu'aux Flandres ; Clotaire II l'éleva au siège épiscopal de Maestricht ; il est invoqué pour les maladies de peau.

Aldegonde (Cousolre 630 - 684)

Fille d'un notable de la cour du roi Dagobert, elle s'installe en ermite dans la forêt de Malbode (futur Maubeuge) où elle mourut d'un cancer ; on la prie pour les fièvres et migraines, les maladies des yeux et les tumeurs des seins.

Aignan (358 - 453)

Évêque de Chartres, il aurait protégé la ville d'Orléans, lors d'un siège par les Huns en 451 ; il est invoqué pour les maladies de peau.

Agathe

Originaire de Catane en Sicile, elle fut martyrisée en 251 sur l'ordre du préfet Quintianus pour avoir refusé d'abjurer sa foi ; elle fut violée et brûlée ; elle est représentée portant ses deux seins sur un plateau, en évocation de son supplice : patronne des nourrices (contre l'agalactie)

Agapit

Il vécut au IIIe. siècle : originaire de Préneste, il est étudiant en droit à Rome lorsqu'il est arrêté comme chrétien et sauvagement martyrisé par le fouet, les charbons ardents, l'eau bouillante ; invoqué pour les femmes en couches et les enfants.

Acaire (569 - 639)

D'origine bourguignonne, il recherchait la solitude et fut placé malgré lui aux évêchés de Noyon et de Tournai, au VIIe. Siècle ; il était réputé pour ses colères : protecteur des fous et des épileptiques.